Le Tawashi

Le Tawashi

août 15, 2021 0 Par admin-anuanua

Qu’est ce que c’est :

Le Tawashi entre complètement dans une démarche écologique, économique et 0 déchets. C’est une éponge ou lavette réalisée à partir de matériaux recyclés (T-shirts, collants, chaussettes etc….)

Ses origines :

Seizaemon Nishio a créé le Tawashi au Japon en 1907. Fabriqué alors en fibre de palme, c’était une sorte d’éponges à récurer, employé pour toutes les taches ménagères mais aussi pour le nettoyage des légumes.

Son évolution :

Le Tawashi a évolué en terme de matière avec le temps. Ainsi des matières plus douces ont remplacées la fibre de palme, élargissant du même cout son utilisation aux soins corporels.

Pourquoi utiliser un tawashi ?

Si on utilise une éponge d’origine marine ou végétale son impact environnemental reste moindre. A l’heure actuelle nous utilisons plutôt :

L’éponge cellulosique

Fabriquée à partir de cellules végétales, fibres de bois, de lin ou de coton, elle est censée être biodégradable et recyclable. En fait pas du tout puisque le sulfure d’hydrogène ou le sulfate de sodium sont les principaux additifs à la préparation initialement naturelle.

Quand à la partie verte qui sert à gratter les tâches, sa composition, tout comme la colle sont d’origine synthétique et ont donc un impact environnemental bien plus important.

L’éponge synthétique

Fabriquée à partir de mousse de résine dérivée du pétrole, l’éponge synthétique apparait comme la pire élève de la classe.

Sa fabrication nécessite des quantités de ressource et d’énergie très importantes. Contrairement à ses cousines naturelles ou cellulosiques, l’éponge synthétique est 100% issue de la pétrochimie. Sa face abrasive n’a rien à envier à celle que l’on évoquait précédemment car elle ne fait qu’augmenter son impact environnemental.

Sa commercialisation est loin d’être un exemple écologique non plus. Les nombreux emballages que l’on retrouve autour des éponges, qu’elles soient 100% synthétiques ou cellulosiques, ne font qu’empirer les choses.

Comment faire son Tawashi ?

Il existe plusieurs technique pour faire son Tawashi, le tissage, le crochet ou encore le tricot. Je vais vous expliquer ici celui fait en tissage.

Matériel

Pour le métier à tisser :
  • une planche en bois (lisse et plate. Elle doit pouvoir contenir un carré d’environ 20 cm de côté.)
  • un crayon
  • une équerre
  • 28 clous (l’idéal est d’utiliser des clous à tête plate pour faciliter le montage du tawashi.)
  • un marteau
Pour le tawashi :
  • du tissu de récup’ en forme de tube (legging, une manche de pull non évasée, un collant épais (type hiver), des chaussettes… L’idéal est un tissu légèrement élastique, d’environ 8 cm de largeur à plat (comme si on mesurait la largeur d’une chaussette posée bien à plat sur une table). Le tissu doit être assez long pour pouvoir y découper 14 petits bandeaux de 2 à 3 cm de large. On peut être créatif et couper des tissus différents pour réaliser des tawashi en damier, multicolores…
  • une paire de ciseaux

Fabrication :

Construire le métier à tisser :

À l’aide du crayon et de l’équerre, tracer un carré de 16 cm de côté sur la planche. Marquer un petit trait au crayon tous les 2 cm sur tout le contour du carré ;

Clouer un clou sur chaque petit trait de crayon, sauf aux 4 coins du carré. On obtient donc 7 clous sur chaque côté, espacés de 2 cm.

Préparer le tissu :

Poser le tube de tissu bien à plat et découper 14 bandes de 2 à 3 cm de côté.

Tisser le tawashi :

Poser le métier à tisser devant soi ;

Repérer le premier couple de clou horizontal, c’est-à-dire le premier clou du côté gauche et, en face, le premier clou du côté droit. Accrocher un bandeau de tissu entre ces deux clous ;

Faire de même avec 6 autres bandeaux de façon à obtenir 7 lignes horizontales ;

Tisser les bandeaux verticaux sur les horizontaux : accrocher l’extrémité d’un bandeau au premier clou du bas du carré, le faire passer au-dessous du 1er bandeau horizontal, puis au-dessus du 2e, au-dessous du 3e… jusqu’à l’accrocher au premier clou du côté opposé.

Pour les autres bandeaux, alterner le tissage : le 2e bandeau vertical passe d’abord au-dessus du 1er bandeau horizontal, puis au-dessous du 2e… Pour le 3e bandeau vertical, on utilise le même schéma que pour le 1er bandeau, en le faisant d’abord passer par dessous.

Quand tous les bandeaux sont accrochés, réaliser le pourtour du tawashi : détacher du clou (sans lâcher) la boucle de l’extrémité d’un bandeau situé sur le bord d’un côté. Faire passer l’extrémité du 2e bandeau (son voisin) dans la boucle du 1er bandeau. Lâcher la 1e boucle. Faire ensuite passer la boucle du 3e bandeau dans celle du 2e. Et ainsi de suite jusqu’à faire le tour du tawashi et ne garder d’une boucle finale qui servira du support pour pendre son éponge.